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Ces bêtes qu'on abat

 

Ces bêtes qu'on abat - Journal d'un enquêteur dans les abattoirs français (1993-2008)

 

C'est le titre d'un livre que j'ai demandé à Noël et que j'ai très vite entamé, tellement happée par les détails horribles que subissent les animaux à l'abattoir mais c'est bien pire que cela, leur conditions de vie sont inhumaines, il leur sont infligées des souffrances inutiles.

Je suis indignée de voir que beaucoup (incluant l'éléveur, le vétérinaire, le transporteur et le personnel des abattoirs) font preuve d'incompétence, de négligence et de maltraitance envers ces animaux, ne respectant guère les règles de l'abattage : le couloir de la mort pour ces bêtes est un vrai film d'horreur.

Il n'y a pas de photos dans le livre mais vous trouverez facilement des images chocs sur la toile et des vidéos sur le site de l'association de défense des animaux L214 (http://www.l214.com/) qui a déjà dévoilé des horreurs sur certains abattoirs en France.

 

L'auteur Jean-Luc Daub est végétarien et aimerait que tous le soient. Lui, loin de vouloir nuire à quiconque, pense que l'abattage classique et l'abattage rituel (hallal) ne résolvent pas le problème : on tue l'animal...(car "la vie des animaux ne nous appartient pas")
Pour ceux ou celles qui aiment la viande, il nous conseille de favoriser bien sûr les produits locaux, les labels rouges, etc. Et surtout de manger plus de légumes et moins de viande (et ne pas se fier aux messages nutritionnels « manger 5 légumes par jour »).

 

Je suis très satisfaite de ce livre et cela complète mon chemin pour mieux manger en pleine conscience et sainement.

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Commentaires: 4
  • #1

    Melgane (dimanche, 15 janvier 2017 11:18)

    Le problème, ce n'est pas que l'on tue l'animal (phrase choc haha, et pourtant j'adore les animaux !) le problème c'est qu'on ne les respecte pas ! Par exemple, les Inuits tuent des phoques, mais, eux, ils ne les massacrent pas : ils les tuent rapidement, ils les respectent et les remercient, ils mettent de la glace dans leur bouche pour ne pas qu'ils aient soif dans l'au-delà, et ils se servent de l'entier de l'animal : la chair, la graisse, la peau, et même les os il me semble. Aussi, comme c'est seulement pour leur propre consommation, ils en tuent peu. Mais surtout, encore une fois, ils ne les massacrent pas comme on a pu voir pour l'industrie de la fourrure avec des marres de sang sur la glace, ou avec des tas de cadavres écorchés presque vifs et que l'on jette comme de simples déchets. Je dis tout ça mais je pense devenir végétarienne quand je vivrais seule (parce qu'avec les parents etc. c'est un peu compliqué), aussi parce que de toute façon j'aime peu la viande et ça depuis longtemps, ça ne sera pas un gros sacrifice, au final. Mais j'insiste : le problème ce n'est pas la mort en elle-même : c'est le respect. Et ça se posait aussi en ces termes dans l'Antiquité grecque sur laquelle nous avons eu un cours : aucun animal (pas le poisson cependant) ne pouvait être mangé si l'on ne l'abattait pas selon les règles sur l'autel et qu'on ne donnait pas une partie aux dieux. On ne pouvait pas manger d'animaux morts de maladie, de vieillesse ou d'accident, et on ne pouvait pas les abattre n'importe comment (et abattre un boeuf de trait qui servait pour l'agriculture était considéré comme un meurtre équivalent à celui d'un Homme car ce boeuf était un compagnon de labeur). Il y avait semble-t-il un certain respect que nous, aujourd'hui, avons perdu. On abat n'importe comment, souvent l'étourdissement ne fonctionne même pas, et on abat trop : combien de tonnes de viande on jette ? Combien de vies prises pour rien ? Le problème ce n'est pas la mort en elle-même mais bien la manière dont les animaux sont tués et le manque de respect dont on fait preuve à leur égard (et à l'égard de la nature en générale, d'ailleurs !).

  • #2

    Gigi (dimanche, 15 janvier 2017 11:44)

    Ouiiii je suis tout à fait d'accord avec toi, tu as bien fait de mettre l'accent sur le RESPECT ! et c'est bien cela, dans le livre, toute cette industrie de l'abbatage fait preuve d'aucun respect envers l'animal ! Je sais que ma famille à Taiwan ne mange pas de boeuf, justement par respect pour celui-ci qui a travaillé la terre avec eux. Je me rappelle aussi autrefois j'allais chez mon boucher préféré, et si il n'y avait plus telle viande, c'est qu'il n'y en a plus donc il faut consommer d'autre viande qui sont disponibles (car pas de gaspillage !! ). J'ai pu voir le film "Mr Pig", l'histoire d'un fermier qui voulait vendre son cochon à un abattoir et lorsqu'il va vu la manière dont il a été traité, il a tout de suite changé d'avis !! oui du respect, il en avait envers son animal qui avait d'ailleurs un nom :). Merci Melgane de partager ton point de vue.

  • #3

    Claire (vendredi, 03 février 2017 20:15)

    Dans le même ordre d'idées, "Le livre noir de l'agriculture" d'Isabelle Saporta (Fayard, 2011).
    Ce qu'on fait au cochon dans les élevages (comprendre "camps de concentration porcins"), sans parler encore de l'abattoir, c'est à vomir de honte et de colère. Après cette lecture, impossible d'aller au supermarché, au rayon viande en particulier, la conscience tranquille. Manger du cochon bio, qui aura vécu à l'air libre, pas dopé d'antibiotiques parce que confiné, et aura été mis à mort proprement, sans le faire souffrir inutilement, c'est la seule option qui nous reste après ces lectures qui dénoncent tout un système (l'agriculture intensive, productiviste) anti-écologique, en dépit du bon sens, qui écœure ceux qui sont pris dans l'engrenage (les agriculteurs eux-mêmes) et n'ont pour issue que le suicide ou la faillite s'ils ne veulent plus en être complices ... Cette agriculture, c'est seulement du poison dans notre assiette, et on évite que ça se sache. "Nous avalons au bas mot entre 20 et 30 résidus de pesticides tous les jours, en croquant dans nos pommes, nos fraises, nos patates et autres tomates." (p. 200). Manger bio, ça reste donc la solution pour préserver sa santé, bouder le système et obliger ainsi les pouvoirs publics à cesser d'adorer la FNSEA et les lobbys de l'industrie. Oui, ça coûte plus cher, mais on s'y retrouvera!
    On sera sans doute beaucoup à devenir végétariens ( ou presque ).

  • #4

    Gigi (dimanche, 05 février 2017 13:54)

    Merci Claire de me parler de ce livre que je ne connais pas du tout ! Isabelle Saporta est courageuse pour dénoncer le système de notre monde actuel où l'industrie "gouverne" notre monde, nos habitudes, notre mentalité !!!